9 août 2002 : La « Vénus hottentote » est inhumée en Afrique du Sud


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Saartjie Baartman

Plate from Virey "Histoire naturelle", 1824 Wellcome L0013765
Près de deux siècles après sa mort, Saartjie Baartman, la « Vénus hottentote », est inhumée en Afrique du Sud, son pays d’origine.

Née sur les rives du fleuve sud-africain, « Gamtoos River« , vers 1789, Saartjie était pourvue de fesses surdimensionnées.

Elle soufrait d’hypertrophie des hanches et des fesses (stéatopygie) et avait également des organes génitaux protubérants (macronymphie appelée « tablier des Hottentotes »).

En 1810, un chirurgien de la marine britannique, Alexander Dunlop, la découvre et décide de l’exhiber dans des « zoos humains » en Europe.

Croyant trouver fortune et liberté en contrepartie de l’exhibition de son corps, la « Vénus hottentote » débarque à Londre et devient un phénomène de foire.
.

Après Londre et la Hollande Saartjie arrivera finalement à Paris en septembre 1814 où elle sera également exploitée. Elle deviendra ensuite un objet sexuel et tombera dans l’alcoolisme.

Après sa mort, probablement suite à une pneumonie le 29 décembre 1815, son corps sera étudié par des scientifiques français avant d’être conservé au Musée de l’Homme de Paris.

Un moulage de son corps et son squelette seront exposés dans la galerie d’anthropologie physique du musée jusqu’en 1974 où ils seront finalement retirés et entreposés dans les réserves du musée.

Son histoire montre la manière dont les Européens traitaient ceux qu’ils désignaient comme appartenant à des « races inférieures »….

Le 3 mai 2002, la dépouille de Saartjie Baartman arrivera dans son pays et le 9 août 2002, date correspondant à la Journée nationale de la femme en Afrique du Sud, elle sera inhumée sur la colline de Vergaderingskop près de Hankey, son village natal.

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